Réponse
ministérielle n°34578 : JOAN Q,
1er nov.1999, p6344 JCP N,1999, p 1603 :
L'article
3 de la loi du 6 juillet 1989 dispose qu'un état des lieux est établi
contradictoirement par les parties lors de la remise des clés, ou
à défaut par un huissier de justice. Sa rémunération est partagée
par moitié. Néanmoins, ils sont à la charge totale du seul propriétaire,
qui après le départ du locataire, a fait procéder au constat, sans
adresser au préalable une mise en demeure (Tribunal d'instance,
Lyon, 20 mai 1986, ann. loyer 1987-892). M. Dominique Paillé demande
à M. le Secrétaire d'Etat au logement de lui indiquer si les frais
demeurent partagés entre le propriétaire et le locataire ou s'ils
sont à la charge de ce dernier seulement, dans l'hypothèse où c'est
à son initiative et en l'absence de toute concertation préalable
avec le propriétaire qu'il fait appel à un huissier.
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Réponse
: L'article
3 de la loi n°89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les
rapports locatifs et portant modification de la loi n°86-1290
du 23 décembre 1986 définit notamment les conditions d'établissement
de l'état des lieux joint au contrat de bail. Ainsi, en application
de ce texte, lorsqu'il est établi directement entre le locataire
et le propriétaire ou son mandataire (agent immobilier, administrateur
de biens, par exemple) cet état des lieux, dit "contradictoire",
n'occasionne pas de frais. A défaut, si cette procédure amiable
n'a pas abouti ou n'a pas été utilisée, l'état des lieux peut
être établi par un huissier ; dans ce cas, les frais d'établissement
sont partagés par moitié entre le locataire et le propriétaire.
Toutefois, lorsque l'une des parties fait appel à un huissier,
ou à tout autre professionnel, pour établir un état des lieux,
alors que l'autre partie ne s'est pas opposée à son établissement
à l'amiable, les frais de l'état des lieux incombent en totalité
à celui qui a mandaté cet intérmédiaire.
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